Calligrammes
Les Calligrammes sont les images où les mots forment le "coeur" du poéme...
C'est la beauté où la forme se confond dans l'espace ignorant les régles gramatiacles...
Comme la liberté, l'expression se dessine la porté musicale mpour que l'écriture puisse y danser...
Du haut de sa forme
L’intérieur résonne.
Un vide se forme
Dans le secret de la zone.
Scellé d’un ruban
De soie écarlate.
La grandeur suspend,
Cache un stigmate.
Soupçon d’élégance voile
Le cristal de l’âme…
Au creux des iris
Où la souffrance se tisse…
Dans les contées jadis, au tens ancienor1,
L’estoire dormillies2 dans le donjon oublié.
Le lierre gravite la pierre,
Cache les meurtrières…
Dans la tour des vents,
La mémoire polit à l’argile.
D’un drame… Nuit de Pleine Lune.
La cheminée, en ruine, dévoile
Un vieux parchemin…
L’ère confie poi 3 d’encre.
« … A l’albor4 de vostre viaje5
Le celeement6 plane encor…
… De vostre geste ou était-ce… »
« … Vostre crigne7 brunor8
Danciait9 à moindre vent… »
« … A nostre ciel promut fleurissant.
Vostre visage… sous ce wit10…
Hui… repose en paix… »
« …L’enort11 … de nos noces…
Mon cœur garde vostre fleror12… »
« … un autre albor s’ouvre à…
Absent, de votre réveil…
Parti chasser…»
« Fidèle Ami vint à ma rencontre…
Etendue à laval13 de la tour…
Gente Dame ! Ma mie !
Vostre esperit s’en est estre14… »
« De cordueil15… je fus…
Plus de mots… justes des maux… »
« … A ja16 ! »
La Dame Blanche erre…
Les dépouilles au tombeau
Cherchent le repos….
La vérité somnole en secret
Dans une meurtrière….
Note :
1 : au tens ancienor = aux temps anciens.
2 : l’estoire dormillie = l’histoire sommeille
3 : poi = peu
4 : l’albor = l’aube
5 : vostre viaje = votre visage
6 : le celeement = le mystère
7 : vostre crigne = votre chevelure
8 : brunor = crépuscule
9 : danciait = dansait
10 : wit = long voile pour les femmes
11 : l’enort = la nuit
12 : fleor : odeur, parfum.
13 : à laval = en bas
14 : vostre esperit s’en est estre = votre âme s’en est aller
15 : cordueil = peine, chagrin, tristesse.
16 : A ja ! = à jamais !
Aux tourments de son exploration,
Les raisonnements s’étoilèrent
Dans les voies lactées où les sagesses
Se tiennent à distance
Afin de préserver la nébuleuse du secret.
Parfois la fermeté d’âme se résigne
Dans l’échec de la fleur pensive.
Au calme d’une sérénité,
Tout à tour, l’idée s’épanouie…
Ou l’essence s’apparente en des pétales…
Quand l’ombre d’une erreur
Se pointe…. La soie velours
Tombe, faisant place à une autre théorie…
Horloge sonne. Les aiguilles pointent le ciel étoilé.
Son visage se dissout sous la voie lactée….
Une sonate chemine sur le silence en mutation….
… dans les vœux, les prières, les incantations…
Un vent doux et glacial surprend….
La Lune envoie valser jusqu’au firmament.
Les gémissements de l’évanescence
Qui pleuvent d’effervescence…
Visage de porcelaine se voile, s’enfuit…
Sa chevelure sombre d’ébène dans la nuit…
Délaissée, la joie décroisse…
Sur le chant des corbeaux qui croassent…
Ses iris, pleins de cicatrices palissent ;
Se cornent en un clin d’œil
Pour se confondre sur le vinyle
D’un univers, trop lointain pour l’entendre….
Sur la montagne
Un lit de coco…
L’air est un parfum d’ailleurs…
Un exotisme, une douceur…
Un secret sucré
Une perle de gourmandise
Pour les amoureux du plein air.
Des ravins regorgeant
Des plus belles profondeurs
Des glaciers en musée de transparence
Offrent stalactites et rivières de glace.
Fontaines aux ruisseaux
Chancellent
Dans la discrétion des rides.
Au pole arrondi
Une étoile aux milles branches
Ouvrent ses bras à l’évasion.
Pas besoin d’ouvrir les yeux
Sentir le vent suffit…
A la téléportation...
Songe, songeons…
Médite, méditons…
Dans le plus beau des silences,
Celui de l’émerveillement ….
Encore, et encore….
Orage se tarde
Le mutisme fait place au vacarme.
Mais le ciel, assez vite, se couvre.
Le soleil s’enfuit
Se refugier
Dans les hauteurs.
Le bleu de l’azur change de face.
Un gris obscur pénètre
Dans le bonheur
D’autre lieu.
Coup de tonnerre
Tombe de nulle part
Peur sur la terre.
Une racine sort de ténèbres.
L’invisible gronde
Jettent le feu ici.
Le cri au-delà de nos têtes se fait entendre par les lumignons.
Masque du jour vêtit l’humour,
Flirte d’amour, en troubadour.
Sourire sourd, accroche court
Au vent, le ruban des faubourgs.
Flirte d’amour, en troubadour.
Masque du soir peine l’espoir
Au vent, le ruban des faubourgs.
Triste foire, son désespoir.
Maque le soir peine l’espoir
Avant de voir, au banc s’asseoir
Triste foire, son désespoir
Fuyant la star, son cauchemar.
Avant de voir, au banc s’asseoir
Fleur d’un phare jette un regard
Fuyant la star, son cauchemar.
Nuit se tarde la Mascarade.
Au jardin du vieux chêne
Gente Dame contemple
L’histoire de ses aïeuls…
Des manuscrits d’héritages
Au goût du sang et des larmes
Ornent le blason de l’honneur.
Les mains innocentes
Portent à son rameau :
Le savoir à venir.
Nul doute dans son âme et cœur,
La fleur s’épanouie sur roche
Sous l’ombre de ses ancêtres.
Astre de lumière
Viendra à vos heures
Perdues, et vous consciente.
Alors mille chagrins et soucis
S’obnubileront sous vos plis
D’une peau, jadis de candeur….
Mais hui, vos yeux lisent
Le flot de vos veines,
Luisent de fierté.
Au fil des mots, un rimailleur jonche entre les ailes (1).
Dans sa quête, il pêche à la ligne jusqu’à faire mouche.
Un coup d’attente (2) file dans un certain doute, sur la touche.
Le lecteur demeure aveugle (3) dans sa croisade fidèle.
Sur papier bouffant, cavalier seul, l’auteur chevauche
Dans les comtés… puis va s’isoler en cette tour d’ivoire…
De mille diagonales déferlent l’échappatoire
Poursuivant sa muse sur l’exquise d’une ébauche.
Comme un fou, l’âme défit l’étoile de vos pupilles.
L’histoire s’avance sur cet échiquier, comme un pion.
Dame découvre son roi (4). Reine obscur se fait scorpion…
Et l’écrit… proche de l’échec, Tant ! Tombent les aiguilles (5)….
Un sursis ressurgit. Au fond du puits, le troubadour puise
Dans ses idées noires, au-delà de ses brumes blanches.
Zeinot (6) ! La Variante (8) change la donne en reconquise.
La cadence finit la clé (7) vers une belle revanche.
Échec et mat !
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Notes :
1 : sur l’échiquier, la moitié gauche correspond à l’aile du roi, et la moitié droite à l’aile de la reine.
2 : Le coup d’attente est celui dont la seule attention est de passer le trait du camp adverse afin de l’attirer dans un piège.
3 : Aveugle : C’est une partie disputée par un joueur qui ne regarde pas l’échiquier. Les coups sont alors communiqués soit oralement ou soit par écrit.
4 : « Dame découvre son roi » : Le joueur commet une imprudence en bouger sa dame et laissant le roi découvert.
5 : « tombent les aiguillent » est une expression désignant qu’un joueur perd en dépassant son temps.
6 : « Zeinot » : mot allemand signifiant « peut de temps ». Dans la partie, le joueur dispose de peu de temps pour jouer ses derniers coups.
7 : La variante est une suite de coups.
8 : Dans un problème de mat, c’est le coup fondamental qui déclenche la combinaison.
Les frissons piquent aux yeux.
Un flot jaillit : le cœur à sa fontaine.
Puis les mains vagabondent…
Quand l’odeur des mots
Invoquent la peur
Les lèvres tremblent dans un silence…
La chair battante prête e entrer en éruption,
Se calme et disparait comme le vampire
Parti dans le méandre de ses nuits….
Les mirettes parlent
Sous l’effet de l’ail.
Jusqu’à faire fuir,
Le reflet du cristal trop pur.