Les quatre (Quatre sonnets)
Une petitesse règne en nous, un tout petit nous. Une chenille d’ectoplasme chercha son refuge. Délicatement, l’intérieur de ce cœur transfuge... Les racines du corps tonifient la flamme d’un tout.
La fleur éclore comme libre conscience d’un fou. Les yeux perçoivent aux barreaux corporels, du seul juge. Les maux de tous Vents envoutent. La carcasse se purge… Se fortifie l’âme, des maudits du monde ! Surtout …
L’ivresse chante, spirituel, au vœu d’excellence. L’esprit contemple, par les pensées, toute son essence : L’aura s’ étincelle telle une étoile de poussière…
Une rose de cristal grandit par la peur et d’amour. Le cocon se brode par les pleurs des mauvais retours. … L’enveloppe s’ouvra… pour un papillon de lumière
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L’enveloppe contient le courrier d’une vie. A la douceur d’une peau de bébé s’innocente. A travers les âges, les phases lunaires hantent. Chaque ride déchiffre les tourments de celle-ci…
Des blessures fleurissent la peau à coup de scie. Des larmes sèchent le beau visage si tristement… La chevelure perd sa vitalité chatoyante… Les mains se creusent et se cachent d’un labeur meurtri.
Le corps encaisse les dires blessant que les lèvres… La tête se baisse… Le cœur se souvient d’une trêve… Un pied devant l’autre, le chemin se veut difficile.
Le front chaud, les heures inquiétantes, jusqu’au jour … La nuit veille, la mémoire se souvient facile… Puis, les lourdes paupières se ferment pour toujours. |
Au fond d’un lit, étendu par la faiblesse d’un corps. Les yeux livides flirtent d’un rien, quelque part ailleurs. L’eau de vie consumée s’évapore au-delà la peur. Le regard s’expire, les rides partent à bon port…
La dépouille sent l’odeur maussade du triste sort. L’âme se prépare à son dernier voyage fugueur… Les aiguilles de l’horloge tournent avec lenteur. Mais la souffrance livre, toute entière, à la Mort.
Des fleurs blanches accompagnent son dernier soupir… Les cœurs battent en mémoire d’une racine éteinte La chambre refroidit. Un papillon file l’étreinte...
Le reste humain sera mis au repos d’une vie. La carcasse s’accompagne aux prières du vieillir… La tombe accueille, renfermant un manuscrit. |
Fleur de Bohème rime avec j’aime et de même… Des souffles parfumés ornent la page florale. Les abeilles cultivent le miel matinal. Un diadème sème en terre souveraine.*
Le bonheur s’amène en rayon philosophème. Des étincelles s’évaporent dans le val. Le vent caresse le cœur pour être moins pâle. Au bal, les pleurs dansent sur les chants d’un requiem.
Calme plat, le crâne médite des pensées. Les papillons gambadent prés du chêne sage. La conscience fleurit aux maux de nos âges.
« Oh ! Rides de mes tourments, na la vois-tu pas ? L’aumônière et sa faux marché sur mes pas Pour me voler mes fardeaux d’âme pas bien née… » |
Note :
=> Les éléments : La vie (Leau) :* : Le nectar, recueilli par les abeilles, peut donner différents miels selon l’endroit des ruches (Miel des bois, miel de tilleul, miel de tournesol, miel des fleurs).
Calligramme des Quatre Sonnets.
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