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Chapitre 3       :         L’oracle.

L’histoire de la femme de la grotte était connue de tous. D’ailleurs, cette femme, Izilia, descendait de plus en plus au village. Elle-même partage son savoir à travers histoires et contes sages.
Izilia parlait souvent d'une pierre géante couchée dans la forêt sous un puits de lumière, tapissée de mousse verdoyante. À la pointe du menhir, un petit dolmen… sur cette pierre le visage féminin effacée avec trois inscriptions illisibles…

Une journée d’été, le forgeron trouva un enfant inconscient en allant à la mine. Dans ses bras, il le prit et l’emmena chez Izilia.  A son réveil, l’enfant regarda Izilia et dit : « Je suis Joilleau. ». Izilia sourit et versa ses premières larmes. Le forgeron ne comprenait pas regarda Izilia qui lui fît signe de les laissait ; alors le forgeron partit.

Izilia savait, par cette rencontre, que bientôt l’heure sera de s’envoler à son tour. Des siècles sont passés. Il fallait s'en douter qu'un jour ce sera son tour.

La nuit tombe. C’est presque la pleine lune... Izilia et l’enfant la regardent, communiquent avec le même silence.

Le forgeron parle de l’histoire à son fils… Celui-ci la raconte avec d'autres jeunes gens de son âge. Et tout le monde pris connaissance de la nouvelle. Sans comprendre, ils se souviennent des légendes d'Izilia dont est dont celle de la petite fille du village face au vieux sage... Certains y voient un présage.

Le lendemain, Izilia descend au village.

D'un ton rassurant, Izilia offre, comme des dernières prédilections : la montagne dormira pour encore bien longtemps et qu’il faudra attendre que le lac se vide pour la fuir vers les hauteurs de l’horizon. Le temps de les rejoindre leur sera suffisant pour prendre le nécessaire et se mettre à l’abri. Puis, Izilia annonce son prochain départ, sous trois prochains jours.

Des têtes se baissent, les yeux se remplissent de tristesse. Un mutisme couvre les lieux.
Atmosphère profonde. Le soir tomba. Le forgeron rappelle les contes et les légendes d'Izilia. Et ce message : "Tout a une fin."

Chacun leur tour, se plonge dans leur pensée. Une façon de tourner la page sans doute et d’accepter le départ de cette femme... mystérieuse.

Le sourire, tel un accord signé sur les lèvres, avec la satisfaction d'avoir connu cette femme ayant traversé les époques. Le fils du forgeron propose d’organiser une petite fête de départ. Il ne reste plus que deux jours. Il fallait faire vite.

La nuit fît courte…

Le lendemain, le forgeron repart à sa forge. Le cœur est crispé. Izilia va le voir, et est une discussion assez étrange : "... tôt ou tard la nature reprendra ses droits. Dans cette grotte, où j'ai vécu si longtemps, disparaîtra tout comme je disparaîtrais de vos vies. La vie est un cycle et nul n’est irremplaçable…" puis Izilia s'en alla.

Soir du deuxième jour : aucune histoire n'est racontée par Izilia. C'est Joilleau qui parle d’un oiseau prenant l’envol pour un autre monde... tel un phoenix.

Joilleau et Izilia regagnent la grotte en silence laissant les villageois dans leurs méditations avant de succomber au monde des songes…