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Elégie... envol de libellules

La porteuse du secret - Chapitre 3

Elisabeth, de retour chez elle, se dirigea vers son instrument à la robe d’un corbeau… vernis.

 

 

Et les mains d’Elisabeth repris le chemin des touches noires et blanches… mais cette fois-ci, une mélodie triste avec un souffle d’espoir, à travers notes.

 

 

Le flot des notes voyage en accord avec la partition comme une musique dans le vent… quelques sourires, quelques perles de cristal naissent… Et la soirée continua entre musique et silences… Le cœur s‘ouvre, palpite, et Elisabeth se reprend sans le savoir…

 

 

Ce soir, une amitié s’est tissée dans les toiles d’une œuvre éphémère pour ce monde, mais gravé dans la roche des souvenirs, les jours présents, à venir.

 

 

Elisabeth s’arrête. Ses mains fines se joignent à son cou. Caresse sur la peau, les mains tremblent et un fourmillement l’envahie. Sa voix se crispe d’émotion. Elle ne comprend pas, elle se questionne. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas senti une telle vibration en elle… comme ces soir où elle se donna en spectacle...

 

 

Elisabeth se souvient de leur conversation d’avant-hier soir… Alfred lui disait :

« Il ne suffit pas d’avoir de belles cordes vocales ou même d’avoir un bon cœur. Notre âme s’illumine même en peine, quand les étoiles s’ étincellent d’espérance, de rêves…. Le songe tient la richesse du secret. La musique porteuse du doux et insaisissable don de la virtuosité. Quoique le corps chante, la voix voile le mystère…. C’est alors qu’au plus profond des entrailles sort l’Âme… Des perles brillent sur fond d’Iris. La peau frissonne ; la fleur de nos pensées vibre laissant s’échapper un doux miel. Il fructifie les mots et les silences portés sur d’autres lèvres ; un enrichissement

Sur toute la portée, gardée par la Clef de sol ou de fa, la musique n’est que porteuse du secret… »

 

Elle se souvient de lui avoir dit « C’est joli... » Sans même pouvoir dire quoi que ce soit d’autres. Comme si tout avait été dit. Et le silence repris le flambeau…

 

 

Elisabeth reposa ses mains sur le piano. Les yeux fermés, elle re-visualisa ce vieux théâtre et son odeur particulière lui revient… Elle contempla de nouveau ces lieux… riches de sagesse et d’histoire.

 

 

Les yeux d'Elisabeth s'ouvrit, ses lèvres murmurent  « Merci ».

 

 

 


Tous droits réservés - 2013 - Lauriane Lopès


12/01/2013
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